Co-traitement : fabriquer le carburant de demain avec les installations d’aujourd’hui
Points clés :
- Le co-traitement peut accélérer la voie vers un avenir bas carbone.
- Notre outil industriel existant peut produire des carburants liquides bas carbone.
- Avec des politiques de soutien, le co-traitement peut aider à répondre à la demande de carburants liquides bas carbone.
- D’ici 2025, la raffinerie de Gravenchon prévoit de produire, par co-traitement, plus de 160 000 tonnes de carburants liquides bas carbone par an, y compris pour l’aviation.
Le rôle des véhicules électriques pour réduire les émissions liées aux transports n’est plus à prouver. Cependant, il est tout aussi crucial de réduire les émissions des véhicules traditionnels fonctionnant toujours à l’essence ou au diesel. C’est là tout le rôle que les carburants bas carbone, comme les biocarburants, ont à jouer.
La demande de biocarburants devrait plus que quadrupler entre 2021 et 2050. Et pendant cette même période, les biocarburants devraient devenir le principal carburant de transition pour l’aviation.
Nous contribuons à répondre à la demande croissante de carburants liquides bas carbone en utilisant l’outil industriel existant.
Comment ? Grâce au co-traitement.
Le co-traitement produit des carburants pour le transport (routier, aérien et maritime) dont les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont réduites sur l’ensemble sz leur cycle de vie, grâce à l’association de matières premières renouvelables (telles que des huiles végétales, des huiles de cuisson ou des graisses animales) à du pétrole brut. Ce procédé de fabrication permet de réduire les émissions de CO2 sur le cycle de production par rapport aux carburants traditionnels.
Nous utilisons déjà cette technologie, notamment dans la raffinerie de Gravenchon, qui fabrique du carburant durable pour l’aviation (SAF) depuis novembre 2023. Et d’ici 2025, l’usine prévoit de produire plus de 160 000 tonnes de carburants liquides bas carbone par an, y compris des SAF.
Des politiques publiques en faveur du co-traitement pourraient non seulement aider à répondre aux besoins énergétiques actuels, mais également contribuer à réduire plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports.
Le co-traitement pour réduire les émissions
Le carburant issu du co-traitement – qu’il s’agisse d’essence, de diesel ou de carburant pour l’aviation – est de même qualité qu’un carburant traditionnel et répond au même cahier des charges que les carburants produits dans les bioraffineries.
Que les carburants liquides bas carbone, soient produits dans une raffinerie existante via le co-traitement, ou dans une bioraffinerie, puis mélangés à des carburants conventionnels, la biomasse utilisée contribue de la même façon à réduire les émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie des différents moyens de transport.
Les avantages du co-traitement
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La rapidité
C'est un moyen plus rapide d'augmenter la production de carburants liquides bas carbone. -
Un moindre coût
Peut réduire le coût de la réduction des émissions de GES sur l'ensemble du cycle de vie. -
Une empreinte carbone réduite
Les installations industrielles existantes sont réutilisées. -
Extension à grande échelle
Le co-traitement utilise une grande partie des installations industrielles, de la technologie, de la logistique et du savoir-faire existants. -
La compétitivité
Rendre équitables les conditions pour toutes les filières de production de biocarburants.
Des politiques de soutien sont indispensables
Les politiques publiques visant à promouvoir les carburants liquides bas carbone doivent être neutres sur le plan technologique.
Toutes les filières énergétiques ont un rôle à jouer dans la décarbonation. Un soutien des pouvoirs publics est essentiel pour encourager la filière.
Alors que les objectifs de réduction des émissions doivent être atteints, et que la demande en carburants liquides bas carbone est croissante, l’avenir de ces derniers est entre les mains des décideurs politiques.
Carburants liquides bas carbone
Les carburants liquides bas carbone fabriqués à partir de matières premières renouvelables - comme les huiles végétales et les déchets agricoles - peuvent réduire les émissions des camions et d'autres moyens de transport commercial.